2005, Liverpool réussit le miracle d'Istanbul
miércoles, 17 de mayo de 2023
Resumen del artículo
Jerzy Dudek (le gardien), Dietmar Hamann (le milieu défensif), Luis García (le milieu offensif) et Rafael Benítez (le coach), reviennent sur l'un des moments les plus fous de l'Histoire de la Champions League.
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Cuerpo del artículo
Le 25 mai 2005, à Istanbul, Liverpool a remporté une finale totalement insensée devant l'AC Milan, qui a pourtant mené 3-0 avant de s'incliner aux tirs au but. Bien sûr, ceux qui ont remporté sur le terrain ce trophée n'ont rien oublié.
L'hymne
Luis García
Lorsque la caméra a commencé à se mettre en mouvement et détailler les joueurs, il y avait de la tension. Pour ma part, j'avais le sourire. Je n'essayais pas d'être arrogant ou quoi que ce soit. J'appréciais juste l'instant et cela m'a fait sourire. Bien sûr, après, lorsque vous êtes sur le terrain, vous êtes concentré et déterminé.
Première période
Dietmar Hamann
On prend le premier au bout d'une minute et j'ai pensé qu'il valait mieux en prendre un à la première minute qu'à la 89e. Il reste encore beaucoup de temps. Juste après une demi-heure, (Alessandro) Nesta tacle Luis García et ça aurait probablement dû être un penalty. Mais non et ils portent la marque à 2-0.
Hernán Crespo marque le but du 3-0. Mi-temps
Jerzy Dudek
Bon, ben c'est trois coups de massue. Certains joueurs étaient très en colère, certains étaient très tristes. L'adjoint (de Rafael Benítez) nous dit "Oubliez la première mi-temps. Tout d'abord, vous devez marquer le premier but aussi vite que vous le pouvez (...) puis, vous devez marquer le deuxième but (...) quand ils commencent à paniquer, vous allez marquer ce troisième but tout de suite, parce que vous êtes Anglais, vous êtes Liverpool, vous ne lâchez aucun match".
Ensuite, on a formé un cercle et (Steven Gerrard) a dit, "Écoutez, les gars. Vous entendez ça (allusion aux supporters des Reds qui chantaient toujours) ? Ils croient toujours en nous. Nous devons leur offrir quelque chose." Nous ne pensions pas marquer les trois buts mais nous voulions offrir ce quelque chose aux supporters.
Dietmar Hamann
Jamais dans ma carrière je ne me suis senti aussi vide. Je ne voyais absolument aucun moyen de revenir. Rafael Benítez m'a fait entrer pour donner à Steven Gerrard un peu plus de liberté offensive. Il était notre joueur le plus menaçant devant.
La seconde période
Jerzy Dudek
C'était magique quand nous sommes sortis du vestiaire. Nous avons commencé à entendre le "You'll Never Walk Alone". 1 000, 10 000, 20 000, 30 000, 40 000 personnes, se sont levées et ont commencé à chanter. (Dietmar) Hamann est entré et je pense que c'était la clé. Il a verrouillé le milieu, il a gardé le ballon, ce qui était très important.
Xabi Alonso porte le score à 3-3
Dietmar Hamann
Quand je suis entré, je ne m'attendais pas à ce que nous marquions trois buts en 15 ou 16 minutes. J'ai regardé la pendule quand Xabi Alonso a marqué : 59'04. Parfois, vous oubliez le temps (...) Je m'attendais à ce que l'on en soit déjà à la 76e ou 77e minute. Mais toute l'ambiance du stade avait changé.
Prolongation
Dietmar Hamann
Ils ont fait entrer de grands joueurs, Rui Costa et Jon Dahl Tomasson, Serginho et ils nous ont mis sous pression parce que, dans la prolongation, il y avait beaucoup de joueurs fatigués ; Carragher a eu des crampes plusieurs fois, Stevie (Gerrard) a eu des crampes. Nous devions juste nous accrocher et attendre la séance de tirs au but.
Tirs au but
Rafael Benítez
En ce qui concerne les tirs au but, on a eu de la chance, oui, mais on les avait bossés. Sur les cinq tirs au but du Milan, quatre ont pu être anticipés dans les endroits où les joueurs les tiraient d'habitude. Nous accumulions des informations et des statistiques à leur sujet depuis un certain temps. Ce résultat, on l'obtient aussi de par nos méthodes.
Luis García
J'ai demandé à Rafa Benítez de me laisser en tirer un et il m'a dit non. J'ai été surpris parce que lorsque j'étais sous ses ordres à Tenerife, je les tirais. J'ai demandé une deuxième fois et il a dit: "Non, parce que tu es fatigué et que tu as eu des crampes, et je préfère un autre joueur". J'ai encore insisté et il a dit: "D'accord pour le sixième." Je n'ai jamais eu à le tirer.
Jerzy Dudek
Après la prolongation, je suis allé direct voir l'entraîneur des gardiens (José) Ochotorena. Avant le match j'avais dû voir 100 penalties du Milan, de la précédente finale entre autres. J'ai dit "Ocho [...] quand je te regarde, tu lèves la main, droite ou gauche et je vais leur mettre la pression pour tirer de leur côté préféré (pour pouvoir anticiper)."
Soudain, Carra (Jamie Carragher) me saute dessus: "Allez Jerzy, il faut leur mettre la pression. Fais un truc, souviens-tu de Bruce, souviens-toi de Bruce Grobelaar (la fantasque gardien de Liverpool qui faisait semblant d'avoir les jambe qui flagellent avant les tirs au but adverses)." Je ne voulais pas les faire rire, je voulais juste mettre plus de pression sur les joueurs.
La fête
Rafael Benítez
Si la coupe est lourde ? Franchement, vous vous en foutez pas mal. Même si elle pesait une tonne vous voudriez le brandir jusqu'au ciel. Une fois que vous avez atteint cette euphorie, (...) cette satisfaction et ce bonheur, vous profitez du moment et voyez tout autour de vous, tout rouge avec tant de gens avec tant de passion.
Dietmar Hamann
Nous avions quitté le vestiaire 90 minutes, 100 minutes plus tôt, morts et enterrés. On y revenait après avoir remporté le trophée et avoir fêté cela avec les fans. C'était un peu surréaliste car il n'y avait pas de célébrations folles après. C'était plus de l'incrédulité.